Mars 2013 : Séjour au Niger
Article mis en ligne le 16 mars 2013
dernière modification le 19 octobre 2014

par Françoise de Billy

Séjour au Niger du 18 Février au 5 Mars 2013

Comme tous les ans, je reprends contact avec l’association Nigérienne en allant sur place afin de reprendre le dialogue concernant les projets en cours et futurs.
Cette année, en raison des mesures d’insécurité dans les zones sahéliennes, le ministère des affaires étrangères déconseille formellement de se rendre en zone rouge au Niger et sauf besoin impératif de travail, de se rendre en zone orange.

Le Niger, zône déconseillée aux voyageurs

Par prudence, je ne suis donc pas allée au Niger cette année...

EDF Ariège ayant donné à l’association un 4x4 Nissan fin Juillet 2012, Takolt n’Akarass France prend en charge l’acheminement du véhicule par voie maritime jusqu’à Lomé au Togo.puis par la route jusqu’à Agadez
Fin Décembre 2012, le 4x4 quitte Toulouse pour Anvers, il arrive à destination fin Janvier.
A Lomé, Kader (président de l’association nigérienne) réceptionne et ramène le véhicule jusqu’au Niger.
La Rencontre annuelle des deux associations est fixée à Lomé, deux colis de 23 kilos ( vétements pour enfants, médicaments, un ordinateur de bureau offert par le centre Inra de Toulouse et un écran plat.) sont remis à l’association nigérienne.
Visite et séjour à la maison Bethania de lomé
Cette maison accueille les enfants des rues et assure le suivi médical et scolaire de plus de 60 enfants.Les plus grands (18 ans) s’occupent des plus petits (6 mois) et participent aux tâches collectives (jardinage, lessive, ménage etc...)
Dès son arrivée, kader s’est occupé du jardin et a donné des conseils de jardinage en agroécologie (fabrication du compost, association de plantes, lutte biologique avec des produits naturels pour s’affranchir des pesticides et insecticides). Il envisage de repartir à Lomé pour poursuivre la formation en agroécologie des enfants du centre.

Cours d’agroécologie
Kader à Lomé explique aux enfants comment cultiver les parcelles de jardin

Nous avons repris la route en bus pour le Burkina le 28 Février en direction de la ville de Bobo dioulassou située au Sud ouest de Ouagadougou.

Rencontre avec des réfugiés touareg maliens en provenance de Gao et Tombouctou.

Une famille, environ dix personnes, nous a reçus.Elle était arrivée en hâte et attend que la paix revienne au Mali pour retourner dans leur village.Au Burkina le taux de chômage est élevé et après huit mois de recherche cette famille a perdu l’ espoir de trouver du travail .
Au Mali leurs maisons ont été pillées. Une association leur assure le quotidien. L’ambiance est morose et l’avenir sombre pour ces réfugiés dans l’attente de jours meilleurs. Ils m’ont demandé de faire part de leur situation, c’était déjà une lueur d’espoir pour ces migrants.
J’ai profité de la foire à Ouagadougou organisée pour le Fespaco (festival panafricain du cinéma ) pour acheter de l’artisanat en complément des bijoux achetés à la coopérative de Niamey et apportés par Kader.

Projets futurs

Concernant les projets futurs, l’ADTN (associaton nigérienne) a commencé à creuser un puits dans la région d’Abalama au sud d’Agadez, des travaux de consolidation sont en cours. Ce puits a pour but entre autres d’irriguer des cultures dans cette zone aride où se pratique plus particulièrement l’élevage. Des cultures maraîchères sont indispensables pour l’autosuffisance alimentaire dans cette région.

Par ailleurs, les projets d’assainissement se poursuivent dans le quartier de Sabon Gari à Agadez.

Le voyage de retour a été un peu long avec escales à Niamey, Casablanca et Bordeaux. Depuis le 5 Mars, j’ai repris le rythme toulousain avec une différence de température de près de 30° et un mode de vie et de culture bien différente.

Kader fait son compost
Kader creuse une fosse qui servira à faire un compost.


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